Lorsqu’on parle de sport et de beauté on se dit directement que ces deux aspects n’ont sans doute aucune liaison ou corrélation, ce qui n’est pas un avis partagé à vrai dire. Beaucoup y voient de l’esthétisme dans le sport, il est vrai que cela dépend du type de pratique dont il est question.

Dans les sports à but précis, il existe des mesures objectives pour gagner, comme marquer un but ou franchir la ligne. Dans les sports esthétiques, comme la gymnastique, le patinage artistique ou le plongeon en hauteur, le résultat est déterminé par le jugement subjectif d’experts. Certaines personnes se demandent même si les sports esthétiques sont des sports à proprement parler, en raison du jugement qu’ils impliquent. Ce scepticisme n’est peut-être pas justifié.

Le sport aide également à affiner la silhouette des hommes et femmes car comme nous le savons tous, le physique est un atout indispensable à la séduction mais nous il faut également être en bonne santé.

Le sport et la beauté ont-ils une relation ?

La gymnastique, le patinage artistique, le snowboard, le skateboard, le surf et le plongeon en planche à voile exigent le respect de critères objectifs. Les notes ne sont pas attribuées en fonction de qualités esthétiques telles que la grâce, la beauté ou l’émotion, mais plutôt pour l’exécution d’une série de mouvements conformément à des règles précises. Plus d’articles sur le thème sportif sur seguerir.fr.

Un gymnaste pourrait décider d’utiliser un saut comme accessoire dans une belle danse, mais cela ne lui rapporterait aucun point puisque cela ne correspondrait pas aux règles du saut. Les règles du saut de cheval précisent le nombre de points à accorder ou à déduire pour des actions ou des échecs particuliers. Aucun point n’est attribué pour la beauté esthétique ou l’impact émotionnel. C’est pourquoi certaines performances de gymnastique qui laissent le public en extase ne remportent pas de concours : la beauté admirée par le public ne fait pas partie des critères de jugement.

Même dans les sports non esthétiques, où le vainqueur est celui qui atteint un objectif particulier, comme finir la course en premier ou mettre la balle dans le filet, il existe toujours une certaine corrélation entre l’habileté et l’appréciation esthétique. Il est vrai qu’au football, chaque but compte autant, mais les amateurs de sport accordent plus d’importance à l’habileté qui mène à un but qu’à un cafouillage accidentel, d’où des manifestations telles que le but du mois.

Si l’habileté est souvent corrélée à la beauté, si l’habileté est originale, elle est plus attrayante, même si elle n’atteint pas tout à fait le but recherché. Les philosophes Teresa Lacerda et Stephen Mumford ont fait valoir que le « génie » devrait être considéré comme une catégorie esthétique valable dans le sport. Ils proposent cinq caractéristiques du génie sportif : la créativité, l’innovation, l’originalité, la liberté et l’inspiration à suivre pour les autres

Ainsi, même dans les sports esthétiques, ce n’est pas la beauté en soi qui compte ; c’est plutôt la démonstration d’une compétence prescrite qui remporte l’or. Pourtant, il semble y avoir une corrélation entre ce qui est généralement considéré comme habile et ce qui est jugé beau.